Edito du 29 juin 2022
Che(e)s camarades,
Nous le disions, nous l’écrivions : aucun des objectifs de mise à sac des conquêtes de la classe ouvrière n’est abandonné.
Malgré les récentes leçons infligées par les électeurs, le pouvoir fait comme-ci !
Comme-ci il n’y avait pas eu une abstention politique !
Comme-ci il y avait une majorité !
Comme-ci un programme tu durant les campagnes, un programme « planqué » n’avait pas été sanctionné !
Comme-ci les français voulaient de la retraite des morts !
Comme-ci …
Quelques miettes, par-ci par-là, pour tenter de calmer les colères, tenter de faire oublier les trahisons.
Quelques miettes distribuées tel Marie-Antoinette proposant des brioches pour qui n’avait pas de pain.
Rien à la hauteur de la spéculation qui fait rage ;
Rien à la hauteur d’une inflation hors de contrôle.
Ça ne suffira pas, ça ne suffit pas !
Malgré le soleil au zénith, malgré les vacances qui sont là, et peut-être parce que les vacances sont là mais hors de portée financière pour un nombre de travailleurs toujours plus important, partout les mouvements éclatent et les travailleurs préparent la rentrée, une rentrée qui s’annonce aussi chaude que les jours à venir.
C’est en ce sens que notre Secrétaire Général se positionne en interlocuteur, et certainement pas en partenaire !!
C’est en ce sens que la Commission Exécutive le 29 juin dernier a rappelé dans sa déclaration qu’ « il faut redonner la place qui est la sienne à la négociation collective ».
Négocier, ce ne sera certainement pas pour accompagner la remise en cause de nos retraites.
Le congrès confédéral l’a affirmé : nous n’accepterons aucun recul de l’âge de départ et nous revendiquons le retour d’un départ à 60 ans avec 37 annuités ½.
Négocier, c’est revendiquer maintenant, tout de suite, IMMÉDIATEMENT l’augmentations des salaires, des pensions, des minima sociaux, de l’indice de la fonction publique à la hauteur de l’inflation, À MINIMA, à la hauteur des profits engrangés par les profiteurs de guerre, à la hauteur des cadeaux faits à la finance et aux groupes du CAC 40 comme par exemple à … ÜBER !
Blocage des loyers avec la pétition des camarades de l’AFOC, blocage des prix, SMIC à 1500€, retraite à 60 ans, l’école et la Fac pour tous, réintégration des soignants et réouverture des lits et des services , pas de tri aux urgences ; telles sont les revendications que nous porterons dès la rentrée.
Et ci-dessous le communiqué de presse confédéral suite au discours de politique général de la première ministre.
Un discours qui ne laisse subsister aucune illusion pour les travailleurs…
Amitiés syndicalistes
Sylvie Szeferowicz
Secrétaire Générale UDFO51
22/06/2022
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Déclaration de politique générale : de paradoxes en paradoxes
La Première ministre a annoncé aujourd’hui de nombreuses concertations, dès la rentrée. FO rappelle que concertation n’est pas négociation et réaffirme sa revendication de redonner à la négociation collective la place qui est la sienne. A cet égard, FO souligne que les mesures annoncées sur le pouvoir d’achat contournent soigneusement la question de l’augmentation des salaires.
FO met en garde contre le virage annoncé visant à respecter à nouveau le critère de déficit public d’ici 2027. Alors que les urgences sont nombreuses : pouvoir d’achat, éducation, hôpital, services publics, le gouvernement enterre définitivement le quoi qu’il en coûte. Pire, une nouvelle réduction des impôts de production est annoncée dans la droite ligne du quinquennat précédent, sans contreparties demandées aux entreprises.
La Première ministre a répété à plusieurs reprises sa volonté de bâtir la France de demain. FO a au contraire le sentiment que se poursuit la déconstruction de notre modèle social, en commençant par le versement à la source des prestations sociales. S’il n’est pas ficelé, un projet de réforme est confirmé pour faire travailler les salariés plus longtemps. FO rappelle ici son opposition totale à tout recul de l’âge légal de départ à la retraite et à l’allongement de la durée de cotisation.
FO dénonce la poursuite des politiques de territorialisation, qui conduisent à remettre en cause la République une et indivisible.
FO prend acte de la volonté de l’Etat de prendre le contrôle d’EDF à 100% et sera attentive à sa concrétisation.
Pour conclure, FO ne partage donc pas la conception de ce que sont le progrès et la justice sociale, tels que décrits par la Première ministre.
Date de dernière mise à jour : 31/03/2023