Edito du 20 juillet 2021
Bon été à tous, rechargeons les batteries et Vive le Syndicalisme LIBRE ET INDÉPENDANT !
Cher(e)s camarades,
Honnêtement je ne pensais pas vous écrire de nouveau et aussi rapidement mais ce samedi, au cœur de la période estivale, des manifestations rassemblant des milliers de personnes ont eu lieu à travers tout le pays.
Ce mercredi 21 juillet, le gouvernement va présenter « son projet de loi relatif à l’adaptation de nos outils de gestion de la crise sanitaire » à « son » parlement
Des rassemblements à nouveau auront lieu un peu partout devant les préfectures et sous-préfectures.
A cette heure je n’ai pas d’infos pour notre département mais je vous tiendrais informé le plus rapidement possible et quoiqu’il en soit nous avons d’ores et déjà, vous le savez, RENDEZ-VOUS LE VENDREDI 3 SEPTEMBRE A CHALONS, 10H ainsi que le SAMEDI 4 SEPTEMBRE toujours à Chalons bien sûr, afin d’échanger avec Yves Veyrier sur cette situation de guerre déclarée.
Reprenant l’appel intersyndical du 1er juillet (FO, CGT, FSU, Solidaires, MNL, UNEF) NOUS, TRAVAILLEURS ET CITOYENS, EXIGEONS « L’ABANDON DEFINITIF DES CONTRE-REFORMES DES RETRAITES ET DE L’ASSURANCE CHÔMAGE ».
En ce sens nous saluons, la décision de notre confédération de refuser de se prêter à cette mascarade d’union nationale dont le seul et réel objectif n’est autre de faire aboutir le « projet présidentiel » d’un nouveau monde assis sur une nouvelle servitude sans droits collectifs, sans code du travail, sans statut !!
Et nous rappelons que notre syndicalisme n’a pas pour fondamentaux d’aller négocier le poids des chaînes mais bien de les refuser, et que nous considérons, tel qu’écrit dans le préambule de nos statuts, « (…) que le syndicalisme ne saurait être indifférent à la forme de l’État parce qu’il ne pourrait exister en dehors d’un régime démocratique, les Syndicats Force Ouvrière reconnaissent au mouvement syndical le droit, lequel peut devenir un devoir, de réaliser des rapprochements ou des collaborations en vue d’une action déterminée lorsque la situation l’exige expressément. (… ) »
Va-t-on devoir interdire à un pompier (*) d’aller secourir des personnes parce que ces dernières ou lui-même n’auraient pas un laissez-passer sanitaire ?
Va-t-on devoir refuser une prise en charge aux urgences parce que la personne souffrante n’aurait pas son laissez-passer sanitaire ?
Comment oser un tel discours après avoir, par exemple, ici dans notre département, sanctionné un inspecteur du travail qui, sollicité par nos camarades FO de l’ARADOPA, n’avait d’autres solutions que de déposer un référé pour faire entendre la détresse des personnels qui, en avril 2020 devaient, « quoi qu’il en coûte » pour elles et pour les personnes âgées chez qui elles intervenaient, aller au front sans aucune protection parce que justement, ces protections, ces stocks de masques, avaient été détruits sur ordre de ces « généraux auto-proclamés » qui ne représentent plus qu’eux--mêmes ?
Pourquoi seules les forces de l’ordre n’ont pas l’obligation du passe sanitaro-licenciement ?
De quel droit indiquer que la contre-réforme de l’assurance-chômage, véritable hold-up macronien, (rappel perte de 17% en moyenne pour les chômeurs) s’appliquera au 1er octobre alors même que le conseil d’état ne s’est pas encore prononcé sur le fond ?
De quel droit, quand on représente à peine plus de 3% du corps électoral, poursuivre la volonté de destruction de nos retraites ?
De quel droit se permettre un tel discours alors que « en même temps » encore plus de 1800 lits ont été supprimés au 1er trimestre 2021, alors que les hôpitaux Baujon, Bichat et Val de Grâce, hôpitaux parisiens, ville souvent mise en avant comme un bassin de l’épidémie, sont en sursis avant fermeture définitive ?
Et pendant ce temps-là le CAC 40 bat tous les records ! Les milliardaires français ont « gagné », avec l’argent public et en volant nos cotisations, celui-là même qui soi-disant manque pour nos retraites, notre santé, notre instruction, notre assurance chômage … 170 Milliards € ! Mais mettre un peu de peinture sur les vitres de la samaritaine (appartenant a Bernard Arnault LVMH) est assimilé à un attentat !!!
Sylvie Szeferowicz
Secrétaire Générale
20/07/2021
(*) Si vous ne le savez pas, le 21 juin, jour de la fête de la musique, pendant qu’on dansait au Palais de l’Élysée, on gazait, nassait, amputait, la jeunesse à Redon.
Jeunesse rassemblée pour la fête de la musique mais aussi en hommage à Steve, assassiné un an auparavant.
Ce jour-là ordre a été donné aux pompiers de ne pas intervenir.
Les blessés ont été emmenés à l’hôpital par les jeunes eux-mêmes.
Les instruments de musique, en toute illégalité, ont été détruits.
Je vous livre la remarque, glaçante d’un camarade mais que je trouve cependant d’une très grande justesse : « mais Sylvie, fût un temps, on brûlait les livres… »
Date de dernière mise à jour : 31/03/2023